Un entretien avec Björn Goerke, CTO du groupe proALPHA
proALPHA connaît le succès depuis plus de 30 ans grâce à son logiciel ERP. La solution dans le cloud de proALPHA s’adresse notamment aux PME : À quels secteurs d’activité recommandez-vous particulièrement l’utilisation d’un ERP ?
Björn Goerke : Confier ses systèmes clés à un partenaire informatique est une décision qui doit être bien réfléchie, tant d’un point de vue stratégique que technique. La question de savoir avec quelle intensité les entreprises vont transférer leur ERP vers le cloud dépend largement de leur degré de standardisation. Le secteur automobile, par exemple, est fortement standardisé. La plupart des PME de production continuent à miser sur des solutions on premise dans l’environnement ERP. Les implémentations hybrides progressent toutefois. Les solutions exclusivement dans le cloud, quant à elles, sont aujourd’hui très rares dans la fabrication.
Quelle en est la raison ?
B.G. : Cela s’explique principalement par le fait que les ERP sont toujours critiques pour l’entreprise et qu’ils sont largement interconnectés dans le réseau de systèmes de celle-ci. Les PME sont encore réticentes à sauter le pas à l’égard de leurs processus de fabrication souvent complexes. Plus une application est proche des processus clés d’une entreprise, plus celle-ci est réticente à la faire exploiter dans le cloud. Mais le tout peut également être inversé : plus une application est éloignée des processus clés et plus elle est standardisée, plus il est facile de l’implémenter comme Software-as-a-Service, c’est-à-dire sous forme d’une solution entièrement basée dans le cloud.
Comme toujours, cela dépend donc de plusieurs facteurs ?
B.G. : Oui, l’ERP dans le cloud n’est en effet pas une question de compromis. Une stratégie hybride, au sens d’une combinaison judicieuse des deux univers, promet le plus grand bénéfice à moyen terme, voire à long terme. C’est la raison pour laquelle nous assisterons plutôt à une évolution qu’à une révolution dans l’implémentation de systèmes ou de composants ERP dans le cloud. Le cloud exige une harmonisation du paysage des processus, sans lesquels les avantages du cloud ne pourront pas être exploités au maximum. Les innovations ne peuvent être mises en place que si les fabricants de taille moyenne suivent ce développement. Par ailleurs, les fournisseurs vont également devoir faire leur part du travail en s’adaptant aux différentes vitesses de digitalisation de leurs clients.
Monsieur Goerke, nous vous remercions de cet entretien !
Pour plus de détails sur le sujet « ERP dans le cloud », veuillez consulter :
https://www.proalpha.com/fr/tendances/l-erp-proalpha-prend-en-charge-le-modele-de-cloud-hybride
Chaque client a des attentes très individuelles envers le cloud – tant du point de vue technique qu’économique