Bremor, l’atout en or !

Depuis plus de soixante ans, Bremor conçoit, fabrique, commercialise et révise des machines de sablage. La fabrication de machines automatiques et leur intégration dans une chaîne de production fait partie de ses spécialités. Son directeur Jean-Etienne Holzeisen nous raconte cette épopée.

Vos débuts ?

La marque Bremor a été fondée en 1955. J’y suis entré en 1988 comme partenaire associé. Le fondateur avait 63 ans et désirait quitter la direction opérationnelle, l’actionnariat. Par la suite, il est revenu à l’entreprise jusqu’à 88 ans passés ! Je suis mécanicien machine et par la suite, j’ai fait une école d’ingénieur à Yverdon. Nous sommes une douzaine d’employés. Et nous avons fait tout un réseau de sous-traitants pour la mécanique et la serrurerie.

Où se fait le design ?

Nous le faisons à l’interne. Notre constructeur d’appareils industriels est au bénéfice d’une formation de polymécanicien et d’un diplôme d’ingénieur en construction d’appareils industriels. Nous faisons du sur-mesure, du customisé. Nous faisons également des machines de finition, c’est-à-dire, avant un traitement galvanique, avant un dorage, une peinture ou des choses de ce genre. Il y a des pièces, qui sont, par exemple, en or, argent ou platine. Et qui restent avec la finition. La finition, c’est une sortie de machine. C’est destiné à l’industrie et à la haute horlogerie. Nous sommes une entreprise familiale, mes deux fils y travaillent, l’un dans le service technique, l’autre dans le service après-vente ainsi que mon épouse dans les chiffres.

Satisfait de vos résultats chez BREMOR ?

Dans l’ensemble certainement ! Pour autant, mon objectif n’a jamais été de passer à 200 collaborateurs. Ce que j’ai toujours voulu, c’est de placer le client au centre, et de bien le servir. Je vous raconte une anecdote. Une dame m’a téléphoné pour traiter des pièces d’or. En fait, elle n’avait pas besoin d’une solution machine mais de solutionner ses pièces avec des mélanges de produits et des choses de ce type.

Management en phase avec les réalités

Jean-Étienne Jr dit Johnny, l’ainé des fils de M. Holzeisen, assure la relève avec son frère Didier. Trois questions pour sonder l’atmosphère !

Est-ce difficile de travailler avec votre père ?

J’ai commencé en août 1988, juste après mes études d’ingénieur EPF en microtechniques, avec une spécialisation en robotique et systèmes autonomes. Sinon, c’est agréable de travailler dans une ambiance familiale. De toute façon. Chacun est à son poste. J’aime être dans la vente avec des clients et des fournisseurs que j’apprécie.

Votre père a une énorme expérience, mais avec votre jeunesse, quel regard apportez-vous ?

Grâce à mes études en robotique, nous avons passé les machines au nouveau cadre de l’automation, avec intégration de systèmes de chargement automatique, gestion de robots, ce genre de choses. Du temps de mon père, cette technologie n’existait pas. Mon grand-père déjà faisait des machines automatiques. Les robots de chargement, sont devenus beaucoup plus fréquents à partir de 2010-2015.

Question management, quelle est la différence entre votre père et vous ?

Du temps de mon père, les horaires étaient figés, tout le monde travaillait à 100%. Aujourd’hui, nous acceptons les horaires flexibles. Et certains de nos collègues pratiquent le télétravail. Et le temps partiel est accepté aussi bien chez les dames que chez les hommes. Du temps de mon père et de mon grand-père, c’était la semaine des 42 heures. Avec un carnet et une timbreuse en carton de surcroît ! Aujourd’hui, nos collègues utilisent l’ordinateur pour gérer leurs heures. Nous offrons une flexibilité à ce niveau-là et un management adapté aux réalités actuelles.

BREMOR fait des machines de finition. Ses sableuses sont adaptables à des besoins spécifiques. Chaque machine est construite sur mesure, à partir de bâtis standards, pour des raisons de rationalisation et d’économies. La fabrication de machines automatiques et leur intégration dans une chaîne de production fait partie de ses spécialités.