Idéalement située entre les autoroutes de Genève-Zurich et Lausanne-Bale, les établissements Meier, sont actifs dans des domaines aussi divers que le tournage, le décolletage, le fraisage ainsi que la rectification Centerless et CNC. Les ETSM d’une superficie de 1500 m² sont spécialisés dans l’usinage des matières telles que les aciers, tous les inox, le Titane et travaille également tous les plastiques, et les composites high-tech. Dans la zone industrielle d’Apples, dans le canton de Vaud, les ETSM produisent des pièces de précision et des appareils haut de gamme, entre autres pour l’industrie, l’horlogerie et le médical.
Philippe Meier son directeur nous dévoile différentes les facettes de son entreprise
Racontez-nous les débuts d’ETSM
Philippe Meier : Les Ets. Meylan ont été créés en 1969 par Roger Meylan, qui était à l’époque mécanicien chez TESA, spécialisée dans les instruments de mesure de précision.
Avec l’achat d’une première machine, il se lance dans le décolletage. J’ai commencé comme apprenti au sein de cette entreprise. Après mon certificat d’apprentissage, j’ai quitté l’entreprise pour suivre des formations de technicien de qualité et de programmation avant de revenir comme responsable de production. En 1996, M. Meylan cherchait un repreneur pour son entreprise et a fait appel à moi, à mon ami et collègue Jean-Paul Wulliens ainsi qu’à mon père également polymécanicien. Nous avons donc repris la société le 1er janvier 1998, qui comptait alors une vingtaine de collaborateurs secondés par ma sœur qui gère les RH et les finances.
Depuis 25 ans ETSM usine les nouveaux plastiques tel que les composites et le PEEK. Arrivez-vous à suivre ces évolutions ?
Philippe Meier : Nous avons immédiatement été ouverts aux nouvelles technologies et la demande est toujours aussi forte dans ce sens. Notre parc de machines moderne et varié est structuré pour réaliser toutes sortes de géométrie de pièces. Les matières plastiques représentent plus de 30% de nos produits, et dans ce domaine, nous avons été des précurseurs.
Par ailleurs, l’évolution en matière d’usinage sur des commandes numériques est passée des pièces moulées à la réalisation de pièces extrêmement complexes sur des centres multiaxes Ces derniers peuvent contenir jusqu’à soixante outils et travailler jour et nuit en toute indépendance.
Nous sommes en permanence attentifs à l’arrivée de nouveaux procédés d’usinage sophistiqués,
Quels sont les avantages de l’automatisation ?
Philippe Meier : Pour des raisons économiques et pour rester compétitif par rapport à nos voisins européens, il est impossible d’attribuer un opérateur par machine. Nous avons donc équipé nos machines, de ravitailleurs automatiques.
Ce procédé a libéré les opérateurs pour d’autres tâches.
L’arrivée de ces nouveaux moyens de production nous permet de réaliser des pièces inconcevables vingt ans auparavant. Nous employons actuellement plus de 45 personnes et investissons chaque année, environ 10% de notre chiffre d’affaires pour renouveler notre parc.
Vous avez construit en 2020 une halle de 300 m2 à Pampigny afin d’y installer les machines de rectification. Pourquoi avoir séparé vos deux activités ?
Philippe Meier : La rectification est un métier tellement spécifique qu’il a fallu la séparer du décolletage. Courant 2024 le site dans la zone industrielle des
Assenges à Pampigny passera de 300 à 1000 m². Notre souci constant est le recrutement car il y a une pénurie dans tous les secteurs de la mécanique. Notre portefeuille est réparti à environ 30% pour l’industrie, 30% pour secteur médical et 30% pour l’horlogerie. Nos capacités d’usinage en tournage vont d’un diamètre de 0,15 mm jusqu’à 200 mm. La Pièce moyenne en fraisage est d’environ un décimètre cube. Dans l’horlogerie nous fabriquons uniquement des composants d’outillage.
Cette diversification permet de nous prémunir contre tout retournement de conjoncture dans un secteur spécifique.
Les délais ont raccourci au fil du temps, comment tenez-vous la cadence ?
Philippe Meier : Les délais sont de plus en plus courts avec souvent des pénalités de retard. Notre personnel est formé afin de répondre à ces nouveaux standards Il va de soi que notre ERP et notre CFAO ne sont pas étrangers à cette réussite. Nos produits « Swiss Made » s’exportent de plus en plus facilement, et notre force repose aussi sur notre savoir-faire ainsi que sur la maîtrise de procédés d’usinages spécifiques
Vous réalisez la moitié de votre chiffre d’affaires dans le médical, une diversification vitale pour vous ?
Philippe Meier : Nous produisons à Apples des pièces destinées principalement à des appareils médicaux et dentaires à l’instar d’instruments de traitement de calculs rénaux ou d’endoscopes. Depuis dix ans, toute la partie mécanique, en matériau synthétique, d’un endoscope est élaboré par nos soins. Ces endoscopes permettent de visualiser les opérations chirurgicales depuis l’intérieur du patient. Sept mille endoscopes jetables sortent chaque mois de notre site. Nous détenons toutes les certifications suisses et américaines, qui nous obligent à les produire sur des machines spécifiques soumises également à validation.
Prendre de l’avance
Polymécanicien de formation, Philippe Meier a cumulé les expériences dans cette filière, notamment dans l’usinage de moules dans les matières synthétiques et sur la programmation 3D dans les années nonante. Très présent il suit tous les projets de près. Les visites des salons spécialisés dans le monde lui permettent de découvrir les derniers procédés auprès des fabricants de machines.
Renfort recherché
A court terme, ETSM devra trouver une dizaine de nouveaux collaborateurs.
Cette PME recherche des décolleteurs, des tourneurs, des fraiseurs, des rectifieurs, des contrôleurs de qualité etc.
En fait comme le souligne Philippe Meier, il y a plusieurs avantages à travailler dans une PME. La direction est facilement accessible. Les salaires sont plus que convenables et l’atmosphère agréable.