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L’être humain au centre des préoccupations

Edouard Huguelet

 

Un petit atelier de décolletage a été fondée en 1946 à Sonceboz, aux abords de la route de Pierre-Pertuis, par MM. Valéry et Gérald Monnin. But : produire des composants pour l’industrie horlogère, alors en plein essor après la fin de la Seconde Guerre mondiale. C’est ainsi qu’a débuté de façon très modeste une société appelée Monnin Frères. « Il y avait alors plus d’enfants à nourrir que de machines en production », se souvient Jean-Charles Monnin, fils de Valéry.

Actuellement, répartie sur deux sites, toujours à Sonceboz, l’entreprise Monnin SA emploie 180 et même bientôt 200 collaborateurs après l’achèvement du dernier agrandissement.

 

Mais au fait, où bigre se trouve Sonceboz ? Rares sont les Suisses capables de situer cette localité sur une carte. Disons simplement qu’elle est sise à la croisée des axes routiers et ferroviaires La Chaux-de-Fonds – Bienne et Moutier – Bienne, au centre névralgique de la fameuse « Watch Valley » suisse que constitue l’Arc jurassien. Une région comportant un nombre impressionnant d’entreprises dédiées à cette emblématique activité industrielle que constitue la micromécanique, en particulier l’horlogerie avec ses multiples branches annexes.

 

L’être humain au centre des préoccupations

La rédaction s’est approchée de Loïc Affolter, notamment responsable mécanique et de projets stratégiques. A noter que Loïc est en outre actuellement vice-président du conseil d’administration et actionnaire du groupe Affolter à Malleray, où il avait effectué son apprentissage de décolleteur avant de reprendre la direction de l’unité de décolletage de l’entreprise familiale avant d’entrer au service de Monnin SA. Comme il le précise, « Ici les fonctions des cadres sont très interchangeables et l’organisation du travail est transparente ». Il ajoute : « Chez Monnin d’ailleurs, l’être humain est au centre des préoccupations. Il faut préciser qu’un comité dont la tâche consiste à veiller au bien-être des collaborateurs a été mis en place il y a déjà plusieurs années. Nous sommes en outre une entreprise formatrice : par exemple chaque année sont formés trois décolleteurs. La plupart d’entre eux restent dans l’entreprise et plusieurs de ceux qui la quittent nous reviennent par la suite ».

Il faut préciser que le métier de décolleteur n’est pas la seule activité chez Monnin. « Nous employons aussi bien des automaticiens, des mécaniciens et des informaticiens que des spécialistes de la production. En ce qui concerne les méthodes de fabrication, nous avons plusieurs collaborateurs qui s’occupent de l’établissement, de l’homologation et de la validation des gammes opératoires. Nous utilisons la solution ERP Logyplan ».

 

Deux sites de production et bientôt 200 collaborateurs

Initialement implantée en bordure de la route cantonale et agrandie à plusieurs reprises, la société a édifié à quelque distance de là un nouveau bâtiment en 2007, dans un environnement particulièrement verdoyant. Actuellement Monnin SA compte quelque 180 collaborateurs répartis sur les deux sites. Après l’emménagement dans l’agrandissement du nouveau site principal, ce nombre se montera à 200 collaborateurs.

Chez Monnin 2 (site historique) se trouvent les lignes de production « amortisseurs de choc » et « roulements à billes miniatures et masses oscillantes ». Les deux autres lignes de production « décolletage général – grands flux » et « barillets/composants horlogers » se trouvent dans le nouveau site (Monnin 1).

Le nouveau site avec son extension prochainement opérationnelle, est conçu en fonction du bien-être des collaborateurs et comportera notamment un vaste réfectoire donnant sur une grande terrasse en attique, avec une salle de repos. Les collaborateurs bénéficient d’un horaire de travail libre.

 

Un peu d’histoire

Fondée en 1946 sur une base modeste, l’entreprise s’est agrandie et a été reprise en 2001 par trois actionnaires bien connus du monde horloger. 2007 voit l’édification du site principal actuel. En 2018 Pierre-Olivier Chenal reprend la direction générale de la société. L’agrandissement du site principal est actuellement en voie d’achèvement et sera prochainement occupé.

 

Production et moyens de production

Les ateliers comportent plus de 200 machines, essentiellement des tours automatiques CNC et des machines à tailler les dentures (mécaniques et CNC), ainsi que des automates d’assemblage. Il reste encore 8 décolleteuses à cames Tornos M7-T4 tout à fait opérationnelles, utilisées pour des tâches spécifiques. « Il est de plus en plus difficile de trouver des professionnels encore capables d’utiliser, régler et mettre en train ce genre de machines! », affirme Loïc Affolter. Le système de gestion est certifié conforme à la norme ISO-9001/2015.

Opérations réalisées : décolletage (jusqu’au diamètre 20 mm), taillage, roulage, décoration, traitements thermiques, traitements de surface, polissage, ébavurage, sertissage, assemblage et soudage au laser. L’entreprise propose en outre à ses clients des services d’assistance technique.

 

Monnin SA en bref

– Entreprise fondée en 1946.

– 2 sites de production à Sonceboz.

– 180 collaborateurs (prochainement 200).

– 4 lignes de production pour composants horlogers : décolletage général, amortisseurs de choc, barillets et composants horlogers, roulements à billes miniatures et masses oscillantes.

– Direction générale : Pierre-Olivier Chenal.

Coordonnées

Monnin SA

Rue de Pierre-Pertuis 18

2605 Sonceboz

Tél. 032 488 33 11

www.monnin.ch

 

Nouveau site de l’entreprise Monnin SA à Sonceboz, dans son somptueux écrin de verdure.

 

« Nous produisons à 100% des produits horlogers, destinés notamment à des marques de prestige »

 

Loïc Affolter

 

 

Coup d’œil dans l’atelier de décolletage.

 

Photo : LE MICROMECANICIEN

 

 

Echantillons de la production de Monnin SA.

 

Photo : Monnin SA

 

Loïc Affolter au chevet d’une machines CNC à tailler dentures de marque… Affolter.

 

Photo : LE MICROMECANICIEN